Des T-shirts faits de fibres recyclées chez Okaïdi

Le Centre européen des textiles innovants de Tourcoing et la marque roubaisienne Okaïdi lancent un T-shirt contenant 60 % de fibres tirées de vêtements usagés, une double prouesse.

Okaïdi, marque de vêtements pour enfants (3-12 ans) du groupe IdKids basé à Roubaix, a mis en rayon mi-septembre un t-shirt en coton constitué à 60 % de fibres issues du recyclage de vêtements usagés.

Le Centre européen des textiles innovants de Tourcoing et la marque roubaisienne Okaïdi lancent un T-shirt contenant 60 % de fibres tirées de vêtements usagés, une double prouesse.

Okaïdi, marque de vêtements pour enfants (3-12 ans) du groupe IdKids basé à Roubaix, a mis en rayon mi-septembre un t-shirt en coton constitué à 60 % de fibres issues du recyclage de vêtements usagés.

Le reste est du coton vierge, issu de l’agriculture biologique, pour donner de la résistance, car la fibre recyclée casse facilement. « La première prouesse est d’avoir utilisé des vêtements usagés, car jusqu’à présent on utilisait des produits neufs issus d’excès de production, vêtements de second choix, échantillons ou encore fins de coupe », souligne Frédéric Froger directeur d’Okaïdi. La deuxième innovation est d’avoir mis autant de fibres recyclées. « C’est une performance, car jusqu’à présent on n’avait pas dépassé les 48 % de fibres recyclées, chez des Espagnols », souligne Pascal Denizart, directeur du Centre européen des textiles innovants (CETI) à Tourcoing.

Le reste est du coton vierge, issu de l’agriculture biologique, pour donner de la résistance, car la fibre recyclée casse facilement. « La première prouesse est d’avoir utilisé des vêtements usagés, car jusqu’à présent on utilisait des produits neufs issus d’excès de production, vêtements de second choix, échantillons ou encore fins de coupe », souligne Frédéric Froger directeur d’Okaïdi. La deuxième innovation est d’avoir mis autant de fibres recyclées. « C’est une performance, car jusqu’à présent on n’avait pas dépassé les 48 % de fibres recyclées, chez des Espagnols », souligne Pascal Denizart, directeur du Centre européen des textiles innovants (CETI) à Tourcoing.

Le CETI a mis au point le procédé de recyclage avec son démonstrateur inauguré il y a un an. Ces machines déchiquettent, effilochent et cardent la nouvelle fibre. Il en est sorti un ruban de 2 cm qui a été filé par Textile des Dunes basé à Steenvoorde (Nord) et enfin tissé par La Manufacture Française du Textile, entreprise du même groupe mais basée à Caudry près de Cambrai. « Un véritable écosystème industriel dans les Hauts-de-France », souligne Pascal Denizart.

La confection a été faite par un des sous-traitants d’Okaïdi basée en Turquie. « Nous voulions rester à des prix accessibles », explique Frédéric Froger qui cherche, d’ailleurs, un confectionneur français. Okaïdi a réalisé, pour ses 400 magasins français, 12.000 pièces, en deux références (fille et garçon), à un prix qui n’est que de 20 à 30 % plus cher pour un produit qui coûte 43 % de plus à produire. La société pensait au départ faire le double, mais le réglage et la mise au point des machines ont généré beaucoup de casse. La technique étant maintenant au point, l’expérience sera renouvelée dès le printemps en essayant là d’atteindre les 30.000 pièces avec toujours 6 tonnes de vêtements usagés, destinés aux 943 magasins de son réseau mondial.

La société roubaisienne avait déjà mis en magasin une série de 8 à 10.000 pièces faites d’un coton constitué à 30 % de fibres recyclées, mais tirées de tissu neuf. Okaïdi qui fabrique 60 millions de pièces par an vise les 80 à 100.000 pièces dès l’été prochain et veut atteindre en 2025 les 100 % de matière éco-conçue ou écoresponsable. Le Ceti travaille aussi avec Décathlon sur un pantalon de chasse, également fabriqué à partir d’une fibre recyclée, qui devrait sortir l’année prochaine, tissé par TDV à Laval (Mayenne).

La confection a été faite par un des sous-traitants d’Okaïdi basée en Turquie. « Nous voulions rester à des prix accessibles », explique Frédéric Froger qui cherche, d’ailleurs, un confectionneur français. Okaïdi a réalisé, pour ses 400 magasins français, 12.000 pièces, en deux références (fille et garçon), à un prix qui n’est que de 20 à 30 % plus cher pour un produit qui coûte 43 % de plus à produire. La société pensait au départ faire le double, mais le réglage et la mise au point des machines ont généré beaucoup de casse. La technique étant maintenant au point, l’expérience sera renouvelée dès le printemps en essayant là d’atteindre les 30.000 pièces avec toujours 6 tonnes de vêtements usagés, destinés aux 943 magasins de son réseau mondial.

La société roubaisienne avait déjà mis en magasin une série de 8 à 10.000 pièces faites d’un coton constitué à 30 % de fibres recyclées, mais tirées de tissu neuf. Okaïdi qui fabrique 60 millions de pièces par an vise les 80 à 100.000 pièces dès l’été prochain et veut atteindre en 2025 les 100 % de matière éco-conçue ou écoresponsable. Le Ceti travaille aussi avec Décathlon sur un pantalon de chasse, également fabriqué à partir d’une fibre recyclée, qui devrait sortir l’année prochaine, tissé par TDV à Laval (Mayenne).

Source : Nicole Buyse, « Les Echos »

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